Ma Biographie
Phi-Artiste-Peintre, drôle de nom d’artiste, n’est-ce pas ? C’est celui que j’ai choisi quand j’étais enfant, déjà tracé au dos de mes premiers dessins. Le Phi de philosophie, le Phi de physique. Heureuse combinaison de la sagesse et du rapport au monde.
Je suis née en 1968 à Paris. Un accident...en réalité je suis d'origine bretonne. Au lycée, j’ai présenté un Baccalauréat en Arts Plastiques. J’ai beaucoup dessiné et peint durant mes jeunes années. Je me souviens des difficiles portraits d’Holbein le Jeune au crayon.. Puis j’ai mis un temps de côté la création, pour faire des études.
Depuis 26 ans, je suis Maître de Conférences en Histoire de l’art au sein de l’université française. Je suis revenue à la création progressivement et j’ai pu participer à la mise en place, avec un ami restaurateur, des ateliers pratiques sur le thème des «savoir - faire artistiques anciens, peindre à la manière de… ». Formidable expérience qui a conduit à de belles expositions des travaux d’étudiants, dont certains n’avaient jamais touché à un pinceau.
Jusqu’au jour où le besoin de revenir "à soi" comme peintre, et pas seulement comme professeur ou chercheur, s’est fait ressentir. Le besoin de se défaire pour mieux renaître, comme artiste-portraitiste et artiste-peintre copiste.
φ - Phi
Ma démarche d'artiste
Mon travail créatif parle de la matière, de l'épaisseur, des textures de l'huile, du brillant, de l'opaque, mais surtout des couleurs. Celles qui se mélangent, celles qui ne veulent pas. Mes peintures, dans un style réaliste, s'inspirent des visages de l'enfance, mais pas seulement ; des choses de la Nature, des animaux, des expressions du vivant ; des émotions visibles, de la manière de les peindre et de les projeter, hors du tableau.
Ma démarche me conduit à une observation attentive et à une réflexion sur ce qui se cache derrière le tableau, les étapes de sa construction : les gestes que je mets en oeuvre, les techniques que j'emploie, les supports que je prépare, les liants, les pigments que je choisis. Tout est processus et permet de ne plus regarder seulement la surface de la peinture mais de mesurer la richesse de son épaisseur. Cette poïétique de l'objet vient interagir avec mon univers visuel. Le style réaliste que j’ai choisi m’aide à dépasser la surface de la peinture, à exprimer au plus près la « vérité » des émotions ou des rêveries oniriques, en capturant la réalité du moment, le détail qui peut faire basculer soudainement la peinture. Je cherche à traduire cela avec une intensité particulière, portée par la composition, mais surtout par les couleurs et le jeu des lumières.
Mon expérience
Elle s'appuie sur une bonne connaissance des matériaux et des techniques de l'huile utilisées par les peintres des temps jadis. Des connaissances acquises comme chercheur au sein de l'université. Et des connaissances matérielles reçues de l'enseignement de Jérôme, ami restaurateur.
La quête de l'artiste que je suis ne se résume donc pas uniquement à la pratique et aux expérimentations diverses que je fais dans mon atelier, avec les possibilités qu'offrent les matériaux contemporains. Cette quête s'accompagne d'une réflexion sur le rapport au temps. Beaucoup de choses ont changé depuis les siècles passés : mentalités, individus, croyances et goûts, gestes et matières originelles, etc.
Peindre, c'est appréhender cet univers, c'est savoir se tourner vers le passé pour donner du sens au présent, et enrichir le futur.
